Livre d'or

Je ne suis pas un fan de BD, mais celle-là est excellente, le dessin, la mise en scène, les informations historiques, les archives, et même la construction du récit comme avec une intrigue, une sorte de suspens, tu as envie de savoir la fin du texte, l'histoire, tu sais. Un bon livre d'Histoire. Bien sûr l'émotion est là, même si je ne connais pas Maryse, je sais qu'elle est là, présente dans les dessins, une drôle d'impression.... «Apatride d'origine indéterminée», ses problèmes de santé, le dessin de la page 110 la République avec le bidule, «peu de souvenirs et beaucoup de séquelles» , c'est une partie de sa vie, de son identité, que j'ai dans mes mains quand je tiens ce livre devant mes yeux. M

J'ai dévoré votre livre que j'ai trouvé très documenté. J'ai bien aimé comment la petite histoire rencontre la grande histoire. J'ai aimé l'écriture et aussi la patte du dessinateur. Bref, j'ai été touché par cette histoire. Sincères félicitations pour cet énorme travail abouti. HD

Bravo ! La qualité du dessin, les ruptures de mise en page, les audaces graphiques m'ont rendu ce récit  vivant, évocateur. J'ai été impressionné plus particulièrement par le rythme, l'unité, l'émotionnel engendré. Le point de vue politique est suffisamment élargi et étayé pour ne prêter le flanc qu'à la critique de celles ou ceux qui de toutes façons seront négatifs. YA

C'est un travail remarquable ; à la fois dense, avec un grand souci de présenter tous les aspects de cette période mouvementée, et clair. Bravo pour le «graphisme» et le souci du détail ; les mains qui tiennent une cigarette, Jean Seberg et bien d'autres choses. Composer entre texte et image a dû donner un boulot fou. Mais très sincèrement, encore bravo. ET

Beaucoup de sensibilité et de précision historique à la fois, et de très bonnes idées graphiques et narratives. On en sort ému et révolté. Très bonne idée aussi d'avoir publié la liste des flics incriminés ! J-M D

Votre livre est magnifique! Et tellement moderne! FB

Vous avez su trouver la juste distance... Avec un témoin qui, tout en se sentant concernée, s'est retrouvée en première ligne malgré elle... CD

Je me suis régalée : de la façon de raconter qui met bien en avant les protagonistes et éclaire leur vécu, du dessin très fortement évocateur dans la finesse et la légèreté du trait. La peur que je ressentais à l'époque m'est revenue de plein fouet. Je salue votre travail et je n'ai pas fini d'offrir Dans l'ombre de Charonne. MV

Je l'ai lu avec passion et j'ai appris beaucoup sur le sujet. AT

J’ai dévoré en un soir et demi et beaucoup aimé votre Charonne, qui résonne pas mal dans mon histoire familiale… CLB

Bravo pour le récit, bravo pour le dessin, bravo pour la conception, bravo pour tout en fait.
Les événements de Charonne sont au fond de ma mémoire. J'avais 12 ans à l'époque mais mes parents y étaient et nous en avons toujours parlé. CM

Ecrit sous le coup de l'émotion - lecture de la première moitié de Dans l'ombre de Charonne. Je me suis arrêtée à la page noire centrale.
J'ai beaucoup aimé et bien retrouvé une période que j'ai vécue, non pas au lycée comme Maryse, mais à la Sorbonne. Peu de différences…
J'admire cette reconstruction de l'époque, la force de vos dialogues — avec une grande économie de mots, surprenante pour la Proustienne que je suis !!
J'admire l'inventivité de vos dessins et de la mise en page associant mots et images de mille façons différentes. J'ai toujours refusé de lire des BD (une exception bien sûr, celle de Davodeau) car la seule idée de ces carrés (ou rectangles ?) alignés m'ennuyait prodigieusement… Mais le récit en images comme vous le pratiquez, c'est bien autre chose. C'est très riche. J'ai bien ri pages 30 et 31 avec la manif manquée de Claude et Michel.
J'aime bien aussi la profondeur humaine, historique que donne au récit l'évocation d'immigrés, égyptiens, berbères. On est frustré de ne pas les connaître mieux. La page 40 est magnifique, la même tendresse pour ces «Nords-africains» (comme on disait alors) et dans le texte et dans le dessin. Bravo aussi pour la discussion politique pendant le repas familial. Le sérieux et… l'humour. On s'y croirait.
Je pourrais énumérer beaucoup d'autres pages qui m'ont vraiment plu.
Bonne idée aussi de redonner un texte aussi… « dégueulasse » (mais oui chère miss Jean !) que la pétition du Figaro. Je l'avais oubliée. La lecture des 300 signatures ne doit pas être inintéressante à moins qu'ils ne soient tous déjà morts !
Vous êtes très courageux de ne pas éluder les questions qui fâchent : les porteurs de valises, les pouvoirs spéciaux. Je n'ai pas porté de valises mais diffusé La question sous le manteau. (…) Votre récit ne m'a pas heurtée mais beaucoup «questionnée». Difficile de trouver les bonnes réponses je crois. LO-L

Votre BD est une réussite complète tant du point de vue du graphisme que du texte.J'ai retrouvé l'ambiance de mes premières années de fac où, vendeur de Témoignage Chrétien, je manifestais pour l'Algérie algérienne. (…). Je trouve que le graphisme permet de s'éloigner du texte tout en restant dans la situation décrite. (…). Tout le problème est de trouver le public pour ce magnifique cours sur la guerre d'Algérie et les compromissions de nos politiques. PF

Vous partez d'une personne et vous terminez sur plein de monde, jeunes et plus âgés, français et Algériens, de situations différentes, avec x questions, interrogations sur le présent, le passé ; oui, un bel ouvrage pédagogique ; on ferme le livre et on a tant d'interrogations à l'esprit. J'espère bien que le nécessaire sera fait pour qu'il soit mis dans les mains des lycéens, entre autres : à partir de cet évènement, on peut avoir une meilleure idée, ou tout simplement une idée - de l'état d'esprit en France à cette époque; et, avec cette mise en perspective de la guerre d'Algérie, mieux comprendre aussi certains enjeux de cette guerre. (…) En fait, moi qui ne suis pas vraiment une lectrice de BD — c'est le moins que je puisse dire! —  après les premières pages, Dans l'ombre de Charonne ne m'a pas lâchée... ou bien c'est moi qui n'ai pu le quitter. A

Le lundi 4 juin 2012, deux classes, les 1ère ES/L et 1ère ES2, ont eu la chance de rencontrer l’illustrateur et l’auteur du roman graphique Dans l’ombre de Charonne : Alain et Désirée Frappier. Nous nous sommes tous retrouvés à l’amphithéâtre pour écouter une présentation de leur livre BD et de leur travail.
Dans l’ombre de Charonne est une œuvre émouvante illustrant avec justesse les différentes étapes de la guerre d’Algérie, racontée par des lycéens parisiens de l’époque ayant connus la manifestation du métro Charonne du 8 février 1962. Les auteurs ont pu rencontrer ces personnes, ce qui leur a permis de mieux comprendre et analyser ce climat de guerre civile. On découvre une jeunesse en pleine interrogation et fortement impliquée sur ces événements. Une réelle différence marque les deux jeunesses, entre celle d’aujourd’hui et celle de l’époque qui paraît beaucoup plus politisée. Après le côté historique de ce roman présenté par Désirée Frappier, Alain Frappier nous a expliqué tout le cheminement de la réalisation des illustrations. Nous avons découvert un travail long et extrêmement rigoureux.
Pour clore cette rencontre nous avons pu poser plusieurs questions aux auteurs et une séance de dédicaces a été proposée, pour ceux qui le souhaitaient. Ce roman graphique ne nous a pas laissés indifférents, conscients que cette époque n’est pas si loin, en effet cette année a eu lieu le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, à travers les accords d’Evian. De plus, nous avons pour certains d’entre nous des grands-parents ayant vécu cette guerre ou participé à celle-ci du côté pieds-noirs ou du côté français. Nous avons été touchés par cette rencontre qui nous a permis de prendre du recul et de voir plus clair dans cette sombre histoire.
Dans l’ombre de Charonne est une BD inoubliable,  à découvrir…
Merci aux auteurs de s’être déplacés pour nous ainsi qu’à Mme DC et Mme B-P, nos professeurs d’histoire-géographie, pour avoir organisé cette rencontre. 
GP et CR (1ère ES2)